« Ton chien a mangé une de mes poules … »
Un moine, du nom de Macaire, avait un chien qui le suivait partout ; un jour, un paysan lui dit : « Macaire, aujourd’hui ton chien a mangé une de mes poules »
Tu fais bien de me le dire, lui répondit le moine, ce soir je ne lui donnerai rien à manger !
A la question posée par un scribe : « Quel est le plus grand commandement … ? », Jésus répond : « Écoute, Israël … Tu aimeras … »
Aimer commence par écouter ; par écouter vraiment (et non pas comme Macaire !) …
Reconnaissons qu’il n’est pas facile d’écouter vraiment, de ne pas d’abord penser à nos petits intérêts (ne pas donner à manger au chien ce soir !), de nous laisser « déplacer » pour entrer dans ce que l’autre veut nous partager.
Il en faut de la disponibilité intérieure, de la place donnée à l’autre véritablement !
Le scribe cherchait une réponse simple à une question simple à ses yeux : « Quel est le premier commandement ? C’est-à-dire que faut-il faire en premier ? »
Jésus ne répond pas d’abord par un « faire » mais par une invitation à être à l’écoute ; et cela, car ce n’est jamais terminé, jour après jour … La réponse semble moins simple que la question ne l’était !
En ce dimanche 3 novembre, nous avons choisi de marquer l’anniversaire des 60 ans de la restauration du diaconat.
J’oserais dire que le diaconat, c’est une invitation à l’écoute ; à l’écoute des plus petits et des plus pauvres, de ceux que l’on n’entend pas, que l’on n’écoute pas …
Invitation aussi à l’écoute de Dieu : c’est pourquoi il est bon que le diacre lise l’Évangile !
La posture du diacre reste simple, souvent discrète ; là encore, comme une invitation à l’écoute sans se mettre en avant … Une belle vocation !
Demandons à la Vierge Marie Notre-Dame des marais, Notre-Dame de ceux qui sont tout en bas, sa disponibilité, son écoute … Elle qui méditait jour après jour la parole entendue.
Confions-lui chacun des diacres de la paroisse !
Père Patrice Guerre, curé de Sainte-Anne des Calades
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