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Edito du 17 novembre

« Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens »

Cet homme c’est Jésus : il va entrer dans sa passion, sa mort, sa résurrection et son ascension ; « il part en voyage » …

Ses serviteurs : ce sont ses disciples, ceux avec qui il a eu une relation de proximité.

Ce geste qu’il fait, « confier ses biens » dit toute la confiance que cet homme fait : il donne vraiment ses biens ; la suite de la parabole nous montre qu’il ne les reprendra pas ; il attend seulement que ses biens fructifient, soient féconds.

Que sont ces biens ? Je vous propose d’y voir la Parole de Dieu, celle que Jésus nous a fait entendre et qui fait du bien, ses paroles de conversion et de consolation, la foi qu’il nous invite à vivre, le pardon reçu qui relève et qui est à transmettre, le goût de vivre de l’Esprit Saint, la grâce de la prière tournée vers le Père, les chemins de vie et d’espérance qu’il a ouvert …

Ces biens sont appelés des « talents » : ce mot ne signifie pas une compétence, un charisme mais une somme d’argent ; ce qui peut signifier que ces biens sont précieux.

Plus précisément, le mot « talent » désigne la tare, le poids qui indique une somme d’or …

De fait, la Parole de Jésus, la consolation de son Esprit, le chemin de la prière ont du poids dans nos vies en les rendant précieuses pour nous et pour nos frères.

Ces biens sont appelés à être féconds : la parole de Dieu proclamée, la foi vécue, la prière fidèle ont porté leur poids de fécondité ; ils sont devenus « miens » ; ils ont transformé d’autres vies … 

Plus ces biens sont donnés, plus ils se multiplient !

Ils n’ont en tout cas pas à être cachés !

Ainsi l’homme/Jésus nous faisant confiance, nous invite à la confiance : les trésors de la foi demandent à être partagés avec audace.

Comme il va lui-même le faire en livrant sa vie, son bien le plus précieux, à la face du monde. Cela a un poids immense …

« Ma peur est ta pire ennemie, Seigneur

Toi qui m’attends du côté de l’audace, du courage, de l’élan

Ma peur me retient comme une laisse entrave un chien

Tu redis alors pour moi ce que tu dis à Jérémie : « Ne dis pas : Je suis un enfant !

Tu iras où je t’envoie. Tu diras ce que je te commande.

N’aie peur de personne

Je suis là pour te libérer »

Ma peur est ma pire ennemie, Seigneur, libère-moi !

Pour que dans la balance, elle pèse moins lourd que le désir

Et la confiance. » (Marion Muller-Colard )

Père Patrice Guerre, curé de Sainte-Anne des Calades

                                                                     p.guerre@lyon.catholique.fr / 06 80 32 75 74

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