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Edito du 17 mars 2024

« Nous voudrions voir Jésus »

La demande de ces 2 hommes grecs venus à Jérusalem pour les fêtes de la Pâque juive est comme le murmure de notre cœur, en particulier à chaque Eucharistie : nous voudrions voir Jésus, le connaître plus intimement, être au plus près de lui, demeurer avec lui. Jésus nous le dit lui-même à la fin de l’Evangile de ce jour : « j’attirerai à moi tous les hommes ».

En effet, par l’Esprit-Saint à l’œuvre dans le monde et reçu au jour de notre baptême, jour après jour, Jésus nous attire à Lui pour nous conduire au Père et son Amour nous est donné infiniment.

Pour nous approcher de Jésus, nous devons toutefois accepter de vivre un passage avec lui.

 Les textes de ce cinquième dimanche de carême viennent nous le redire : avec le Christ il y a un avant et un après. Le point de bascule se fait sur la croix, dans le don total. « Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt il portera beaucoup de fruit ». Jésus offre TOUT pour nous permettre de vivre avec lui ce passage au jour ultime de notre vie terrestre. Il nous invite dès ici-bas et maintenant à vivre nous aussi ce point de bascule : le laisser nous sauver, renoncer à nous-même, le servir et l’imiter pour porter du fruit auprès de nos frères.

 Conversion difficile mais ô combien nécessaire de nos cœurs pour aller encore plus loin que l’attirance et consentir à nous acheminer vers une communion que nous espérons totale dans l’Eternité.

Le carême nous invite, comme le prophète Jérémie, à vivre une nouvelle Alliance avec le Seigneur. Pas la même alliance que lors du dernier carême et différente encore du prochain.  Cette nouvelle alliance qui jaillit du plus profond de notre cœur, qui est pétrie de notre désir de suivre Jésus, de nos petits et grands combats, de nos doutes, de nos découragements, de nos péchés et nos relèvements… Il nous attend devant le saint sacrement exposé pour approfondir cette intimité.

Il nous attire à lui.

Cette Alliance nouvelle, c’est Jésus lui-même qui en est le visage.

Contemplons-le.

Nous pouvons le laisser nous attirer à lui sans crainte, renoncer à tout ce qui nous entrave et dire avec le psalmiste : « Rends-moi la joie d’être sauvé ! »

Bénédicte Dufay Membre de l’équipe d’animation pastorale

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