Les pauvres ne sont pas une distraction pour l’Église !
Cette formule provocante du Pape Léon XIV nous invite, en cette journée mondiale des pauvres, à nous interroger sur notre lien avec les plus pauvres. Bien sûr, nous nous devons d’être attentifs aux difficultés qu’ils traversent et d’avoir un lien de charité authentique avec eux. Cela nous convoque à ne pas nous situer simplement dans une relation d’aide mais à nous ajuster, dans notre relation, en étant aussi attentif à ce qu’ils peuvent nous apporter. Les pauvres ne sont pas « des objets de bienfaisance ». Ils sont « des sujets créatifs » dont nous avons à apprendre. Par leurs parcours de vie particulièrement éprouvées, ils sont des témoins privilégiés d’une espérance forte.
C’est aussi le sens de l’évangile du jour : « des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel ». Suivre le Christ n’empêche pas les épreuves mais Jésus nous rassure en étant toujours à nos côtés au point que pas un cheveu de notre tête ne sera perdu !
De fait les conditions de vie, de précarité et d’exclusion invitent les plus pauvres à se situer dans une Espérance. Ils nous invitent ainsi à toucher du doigt la vérité de l’Évangile. C’est pour cela que nous avons besoin de les écouter.
Dans son exhortation apostolique sur l’amour envers les pauvres, Léon XIV a cette belle formule : « la réalité est que, pour les chrétiens, les pauvres ne sont pas une catégorie sociologique, mais la chair même du Christ ». Alors ayons cette audace d’honorer la présence du Christ dans sa Parole, dans le Pain qu’il nous offre et dans les frères qu’Il nous invite à rencontrer !
Jérôme Colrat, diacre
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