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Edito du 31 mars 2024

Chers amis, dans la nuit de Pâques, au cœur de la vigile pascale, une joie folle a éclaté. Folle, je dis bien, non pas délirante, non pas débridée, non pas comme quand on désigne une voiture folle sur la route, folle au sens où saint Paul parlait de la folie de l’évangile. Folle, parce qu’elle portait, parce qu’elle porte encore sur un fait qui échappe à tout le bon sens du monde : un homme mis à mort et exécuté trois jours auparavant s’avère, s’affirme, se présente bel et bien vivant.

Aucun récit de l’évangile ne nous dit que les Apôtres se sont mis à chercher Jésus, espérant le trouver vivant. C’est toujours lui qui a pris l’initiative ; car cela est tellement inouï pour ceux qui l’ont vu mourir : ils pensaient que bel et bien tout était fini … « Et nous qui espérions … » disent les compagnons d’Emmaüs.

C’est Jésus qui « s’impose » à eux, bien vivant, et les oblige à sortir de leur désarroi et de leur incrédulité : les disciples rassemblés restent bouche bée lorsque Jésus se montre à eux ; Marie-Madeleine cherche son cadavre lorsque Jésus l’appelle ; c’est lui qui manifeste sa présence dans la vie des siens, en dépassant toutes leurs attentes.

La résurrection de Jésus est un « choc » …  C’est Jésus qui, en s’approchant, rend possible de croire … A nous de l’accueillir …

L’évangile ne dit pas que Jésus a traversé les portes. Ce qu’il entend manifester, c’est que Jésus est capable de se rendre présent aux siens quand il le veut : il peut rejoindre ses disciples en toutes circonstances ; il est là, soudainement, au milieu d’eux. Et il leur donne sa paix : ce n’est pas un souhait, une salutation, mais le don effectif de sa paix : « C’est la paix, la mienne, que je vous donne » (Jn 14,27).

Rien de tout cela ne dépend de nous. C’est un cadeau !

A nous de l’accueillir et d’exulter de joie !

Oui, c’est une folie : la mort est vaincue ! Elle est le fruit d’un don très grand, « de Dieu qui a tant aimé le monde qu’il nous a donné son Fils pour afin que quiconque ait la vie éternelle » (Jn 3,16)

Oui, je le confesse : le Christ est resuscité ! Il est vraiment ressuscité !

Grande est notre joie de pouvoir célébrer la Pâques du Christ qui nous entraîne dans ce passage de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, de l’angoisse à la paix, de la violence à la douceur, de l’injustice à l’amour !

Ainsi nous entrons dans une nouvelle vie, dans la Vie véritable !

Que cette fête de Pâques fasse de nous des témoins heureux, des missionnaires de la Bonne Nouvelle : Christ est ressuscité !

Père Patrice Guerre, curé de la paroisse Sainte-Anne des Calades

                                                           06 80 32 75 74 / p.guerre@lyon.catholique.fr

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