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Edito du 02 février

Fête de la chandeleur !

Ce dimanche, nous avons la joie de célébrer la fête de la Présentation de Jésus au Temple, fête de la Rencontre comme l’appelle nos frères orthodoxes : rencontre entre Marie et Joseph avec Anne et Syméon, rencontre entre le Christ, son peuple Israël et toutes les nations, rencontre entre chacun de nous, avec cette petite lumière de l’Esprit Saint que nous portons depuis notre baptême et le Christ Lumière !

Le Christ est désigné par Syméon comme la lumière des nations : recevoir des cierges allumés ce jour-là, c’est justement reconnaître que nous, les nations, nous sommes éclairées par lui, nous devenons porteurs de sa lumière. Quel mystère et quelle grâce !

Une lumière fragile et humble, sur nos cierges trop vites éteints, une lumière dont nous avons à prendre soin, une lumière qui habite le fond de nos cœurs, une lumière faite pour tous.

À cette fête de la chandeleur sont associées des crêpes : on raconte que le Pape Gélase, à une fête de la chandeleur, vit une telle foule qu’il se souciât que celle-ci soit nourrie, invitant alors à donner des crêpes à tous, aliment du pauvre : signe du soleil par leurs formes, les crêpes en deviennent signes de charité. N’est-ce pas la plus belle des lumières ?

En allant à la rencontre du Christ Lumière, nous entendons aussi Syméon désigner le Christ comme signe de contradiction ; cette lumière manifeste aussi qu’il y a des ténèbres, de la fausseté, du mensonge …

Le Pape Saint Jean-Paul II a choisi cette fête du 2 février comme la fête des consacrés ; ceux-ci sont appelés à être lumières dans notre monde ; ils sont aussi signes de contradiction : en choisissant de vivre dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance, les consacrés manifestent que seul Dieu est absolu et que les biens créés ne peuvent être idolâtrés car ils sont relatifs … En cela, les consacrés sont signes de contradiction.

A la suite du Christ lumière et signe de contradiction, notre vocation chrétienne trouve son appel et sa vigueur : il nous appartient humblement d’être nous aussi de petites lumières et des signes de contradiction qui interpellent le monde en le tournant vers le seul Absolu, Dieu, qui est toute notre joie !

Bonne fête à tous en ce jour !

                                                      Père Patrice Guerre, curé de la paroisse Sainte-Anne des Calades

                                                                                  06 80 32 75 74 / p.guerre@lyon.catholique.fr

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